COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Auteur Dominique Gogny | Titre Pavane Alexandrine | Date de Parution 1 juin 2016 | Éditeur Les Trois Platanes | Format 12,7×17,8 | ISBN 978-2919270064 | Pages 170 | Prix 18,00€. Disponible en librairie et chez l’éditeur (contact@troisplatanes.com) | Affiche pour libraires | Quatrième de couverture Béatrice est chartiste à Alexandrie. Elle fouille les archives des grandes familles locales et soudain, au soir d’une vie turbulente, paraît dans son ciel méditerranéen la comète d’un nouvel amour qui se dirige vers Rouen, sa ville et celle de François, un musicien qui entre comme par effraction dans sa vie. Elle compose alors sur sa tablette une pavane littéraire faite de brefs messages écrits dans la spontanéité de l’émotion. Quand la musique se tait, la plume se fait scalpel et dissèque dans un épilogue fulgurant de lucidité le cadavre d’un fol amour. Cette Pavane Alexandrine appartient à la lignée des Lettres Portugaises de Guilleragues et des Lettres de la Marquise de M*** au Comte de R*** de Crébillon Fils. Toutefois, s’il y a communion d’inspiration, le style de Dominique Gogny est profondément original. Son héroïne s’exprime dans la langue d’aujourd’hui et fait fi des conventions classiques. Elle parle tendre, net et cru de la fusion amoureuse.
RENCONTRES
- 28 juin 2016 18 h, Librairie L’Armitière à Rouen ( video )
- 24 juillet 2016, 18 h, Librairie Colophon à Grignan
- 8 septembre 2016 : Reportage FR3
- 24 septembre 2016, 9 h 30 – 12 h 30, Librairie L’Olivier à Nyons
- 27 septembre 2016, 18 h 30, Café Littéraire de Dieulefit
- 1-2 octobre 2016, Salon du Livre de Bois-Guillaume. Thème : Les livres et le cinéma.
- 8 octobre 2016, XV-ème Salon du Livre d’Aumale à la Halle au Beurre.
- 1 décembre 2016 : signature à la Librairie Tropiques, 63 rue Raymond Losserand, 75014 Paris (métro Pernéty).
- 28 avril 2017 à 17 h 30 : signature à la Librairie de Provence, 31 cours Mirabeau, 13100 Aix-en-Provence.
Je viens de terminer la lecture de ce livre.
Je reviens, j’atterris doucement du voyage pour essayer d’en dire, maladroitement sans doute, les tout de même très fortes émotions que cette lecture a procurées.
Intense.
Emportante.
Dense. Pas une seule seconde le style. Mais épais les sentiments, la réalité. L’écriture est sublime, exquise, douce, merveilleuse !
Et à la fois lue d’un trait, comme une Aria, agitata ma dolce.
Tel un mouvement de musique, rien de plus approprié pour sa partition interne, je trouve.
Impossible de se détacher de son rythme, de ses jours qui s’écoulent et avec eux les mouvements de l’âme et ceux d’un ciel en hiver où semblent resplendir deux soleils différents qui se fondent, s’intègrent, repartent.
Une intense arrachante pavane qu’on a envie d’étreindre à laquelle on a envie de s’accrocher et que l’on veut pas quitter. On y pénètre jusqu’à la moelle des mots et on s’imprègne de tout leur intime. Tout l’Or intime, j’ai envie de dire. Tout l’amour. Toute la vie.
Que c’est beau.
Cet intime, cette femme, cette histoire, cette écriture m’ont attrapée sans plus me laisser jusqu’à la fin.
J’ai particulièrement été sensible à la distance géographique.
Ce recul du regard et la plume qui admet d’incroyables transparences dans cette distance.
Etre seule dans un pays lointain, différent (malgré l’habitude d’y passer à plusieurs reprises du temps), loin des personnes chères.
C’est souvent dans ces lieux que l’on se retrouve au plus près de soi-même, à qui on déclare la liberté, la vie entière et toute la beauté et la plénitude de l’amour.
Amour qui s’offre ainsi avec les élans les plus purs. J’ai aimé et j’aime cette femme travaillant avec passion, aimant avec passion, cette femme belle vivant profondément et passionnément la chance de cette vive vie.
Lucia Marabini
Émerveillée et touchée par la liberté, la force délicate et fragile de l’auteur. Sa féminité palpitante, ses mots sans fard et en quête de justesse m’ont emmené, ramené, rappelé. C’est fort, c’est déchirant et pourtant la légèreté essentielle est là.
C’est beau.
Emmanuelle Dhordain
Annick Delaunay-Crouail
La pavane est une danse de cour lente du XVI-ème siècle. Si son nom évoque la ville de Padoue, celle de Dominique Gogny nous balance d’Alexandrie à la Normandie, deux pas simples et un double en avant et de même en arrière, selon les réponses en creux de l’absent–présent, oscillant au rythme de flexion du verbe aimer. Les modes, la manière dont ce verbe est traité nous font subir avec délices des rythmes qui, de berceuses, peuvent devenir guerriers.
Ces lettres sont un enchantement tant le tout est grave, pertinent, léger, joyeux entremêlant avec une adresse sincère, esprit d’enfance et courage. Dominique Gogny a su donner à Béatrice la langue douce ou acérée de l’amour pour finalement en faire la reine du bal….
Trois mots me viennent à l’esprit: authenticité, émotion, esthétique. J’ai lu Pavane Alexandrine comme un policier littéraire, entendue comme une sonate de Chopin. L’auteur m’a emportée sur une vague de passion et de peur et ne m’a déposée qu’au moment de la résolution du dernier chapitre. Elle a une voix fine et foncièrement authentique – j’ai senti toutes les subtilités et les puissances de l’expérience en direct – et son style grave est le véhicule idéal pour cette « histoire ». J’ai vécu une passion épistolaire semblable et Dominique Gogny m’a donné envie de reprendre mes archives… Ça c’est de l’écriture!
J’ai dévoré ce livre très vite, en me forçant à le poser, afin de mieux le déguster.
Impossible. Incompatible… car ce livre est une fulgurance.
J’ai été bouleversée par tant d’emotion à fleur de peau.
C’est un cri d’amour, semblable à celui exprimé par Robert Schumann dans sa Fantaisie opus 17, presqu’en un seul souffle.
J’ai aussi aimé que cette femme se batte et s’en sorte royalement. Comme Beethoven… Avec l’humour en plus !
L’épilogue vaut lui aussi son pesant d’or.
Ce livre qui vous traverse comme la foudre appartient à ceux pour lesquels on a envie de dire à leur auteur : Merci, avec un grand M.
Francine Ducarre
Pavane Alexandrine… J’ai aimé ce titre qui invite à la légèreté ; alors entrons dans la danse…
La danse étant entraînante, j’ai lu ce livre d’un trait. Malgré la forme du récit qui s’étire en une longue suite de SMS, il n’y a pas lassitude, pas de temps mort.
Là où on s’attendrait à un échange en duo, l’auteure – jouant sa partition en solo – retient son correspondant voilé dans le silence . On s’immerge peu à peu dans un thriller.
Où l’auteure qui, seule, connait la réaction de l’autre à ses envois veut-elle emmener son lecteur avec tout son pouvoir d’imagination et de questionnement ?
S’agit-il d’ une liaison amoureuse rêvée, désirée par elle seulement ? Cet amour ainsi exprimé s’achemine t’il vers une liaison fusionnelle ?
Le suspense retient le lecteur jusqu’aux dernières pages.
Et quel est donc le signe qui m’a échappé pour être ainsi surprise par la chute ?!
Marie-Françoise Couchmann
Pavane ? Danse lente et régulière ! Quelle autre danse pour coller ici à la montée amoureuse de plus en plus accélérée et à l’abrupte falaise qui la termine et rompt la conversation amoureuse ?
Oui, pourquoi la rupture ? Le secret en est-il dans la partition masculine encore inconnue de cette Pavane ?
Une suite d’aussi belle veine lèvera-t-elle un jour le voile ?
Comment éviter la falaise ? Dépasser la banale, tardive et courte pulsion… et les plaines ennuyeuses… ou l'enfermement redouté dans le lien amoureux…?
Il y faut la création de vie pour détourner l'esprit de ses songes funestes. Oui, créer dans un même regard plutôt que fondre au sublime chant d’Isolde et de Tristan aux portes de l’abîme… ou couper le son et briser le sens !
Le croisement des cultures la favorise. Il est d’actualité. Souhaitons que de la lointaine Alexandrie Dominique Gogny le fasse vivre et en éclaire le chemin dans son style simple, direct… et moderne !
Gérard Piketty
Ce roman au titre dansant et aux sous-titres musicaux – andante con moto, allegro appassionato, presto agitato – est écrit à la première personne. On n’y entend que la narratrice, Béatrice. La quasi-totalité du roman est en effet la suite des mails qu’elle adresse à un ancien flirt, François, un musicien introverti, et on ne lit aucun mail de François à Béatrice. Le lecteur est le seul témoin, ou l’arbitre, de la naissance d’une passion unilatérale : l’enthousiasme de Béatrice va crescendo, François se prête au jeu puisqu’il lui répond quotidiennement, mais nous sommes sourds et aveugles à ses réponses. François prend son plaisir quand il rencontre Béatrice après deux mois de correspondance, mais ne lui cède rien et l’expulse rapidement de sa vie. Aux dernières pages du livre, Béatrice adresse ses mails à son psychiatre qui ne les lit pas pour des raisons de déontologie.
Béatrice est grand-mère – elle mentionne au premier mail le passage de son fils et de ses trois enfants – mais elle vit seule et sa famille est loin. Elle est en mission à Alexandrie où elle rencontre quelques collègues et amis. Elle lit Montaigne, Gracian, Edwards, Krishnamurti, Quignard. Elle écoute Mozart et des chansons populaires. Elle apprécie un verre de vin. Sa vie solitaire renforce le plaisir de la correspondance (La conversation est délicieuse avec toi […] Entends les paroles qui restent dans mon cœur, qui est la cage de ces mots que je ressens sans les dire) et soulève un espoir insensé (Par osmose tu rentreras dans mon monde et moi dans le tien). A moins qu’il s’agisse d’un jeu ? Ses derniers mots évoquent Phèdre et le défi : Voilà, je défends ces lettres parce que je me défends moi-même, toute entière à mon texte attachée. Je ris tout de même.
Pierre-François Plouin